Auteur
Camille
Coach Freelance & Mobilité Internationale

Quand on décide de se lancer en indépendant, la première question est sans aucun doute : quel statut juridique choisir en freelance ? Deux options principales s’offrent aux futurs freelances : créer sa propre entreprise et proposer ses services sous son propre SIRET, ou opter pour le portage salarial et son alternative la gestion d’activité.

Si vous avez décidé de vous diriger vers la création et la gestion d’entreprise pour vos missions en freelance, alors vous êtes probablement demandé quelle structure juridique est la plus avantageuse pour votre activité. Parmi les différents types de sociétés, la micro-entreprise et la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) sont deux choix parmi les plus répandus chez les freelances. Chacune présente des avantages, des inconvénients et des implications fiscales et sociales bien distinctes. 

Mais alors, quel est le meilleur statut pour démarrer son activité freelance ?

Nous allons comparer la différence des statuts, des rémunérations, des droits et des devoirs, tout en vous donnant toutes les clés pour choisir celui qui correspond à votre activité, vos objectifs et votre situation personnelle (notamment si vous avez droit au chômage). Et pour ceux qui veulent éviter de créer une entreprise en freelance, découvrez la solution Hightekers.

 

Deux statuts pour deux types de freelances

 

Devenir freelance, c’est faire le choix de l’indépendance. Mais cette liberté implique aussi des décisions structurantes, à commencer par le choix du statut juridique, et donc du type d’entreprise à créer. En France, vous l’aurez compris, la micro-entreprise séduit par sa simplicité, tandis que la SASU, plus complexe, attire pour ses possibilités d’optimisation et d’évolution.

A ce stade, il faut comprendre que ces deux types d’entreprises sont très différentes, pratiquement à l’opposée l’une de l’autre. Quand l’une est idéale pour tester une activité (micro-entreprise), sans risque ou presque, l’autre (SASU) est généralement envisagée par les freelances générant des revenus importants, avec un besoin de structure et une excellente couverture sociale. 

Creusons maintenant chacune des structures. 

 

La micro-entreprise : pour quels freelances ?

 

La micro-entreprise (anciennement auto-entreprise) est une forme très simplifiée de l’entreprise individuelle. Elle s’adresse principalement aux freelances qui se lancent, qui souhaitent tester leur activité, ou les indépendants qui souhaitent une structure simple ou qui ne dépassent pas le seuil de chiffre d’affaires maximal autorisé.

✅ Avantages de la micro-entreprise pour freelances :

  • Création rapide et gratuite en ligne (en moins d’une heure)
  • Fiscalité ultra-simplifiée : versement libératoire ou prélèvement à la source.
  • Déclaration mensuelle ou trimestrielle du chiffre d’affaires
  • Pas de comptabilité complexe : un simple livre de recettes suffit. Donc pas besoin de comptable.
  • Exonérations de la TVA : jusqu’à 37 500€ de CA
  • Exonérations de début d’activité (ACRE). La première année, vos charges sociales sont réduites.

❌ Inconvénients de la micro-entreprise pour freelances :

  • Plafond de chiffre d’affaires : 77 700 € pour les prestations de service (2025). Une fois ce montant dépassé, vous devez envisager la création d’une EURL ou d’une SASU, ou bien de faire appel à la gestion d’activité Hightekers.
  • Aucune déduction des charges possible au réel : mais vous bénéficiez tout de même d’un abattement de 34% sur votre revenu pour le calcul de votre impôt sur le revenu.
  • Protection sociale limitée : vous relevez du régime TNS (Travailleurs Non Salariés), et votre couverture sociale est donc limitée.
  • Pas toujours crédible auprès de clients importants et grands comptes
  • Responsabilité illimitée : votre patrimoine personnel n’est pas protégé en cas de dettes ou de dommages auprès d’un client.
  • Cotisation retraite faible : les cotisations à la retraite en freelance en micro-entreprise étant plus faibles, il est fortement conseillé de souscrire à une retraite complémentaire privée.

La micro-entreprise, pour qui ?

  • Les freelances en début d’activité qui veulent tester le marché
  • Les freelances avec un chiffre d’affaire qui ne dépasse pas le seul maximal
  • Les freelances qui veulent une gestion administrative réduite (mais attention, une gestion rigoureuse est tout de même nécessaire).

 

La SASU, pour quels freelances ?

 

La SASU est une société par action simplifiée unipersonnelle, soit une personne morale distincte de son président. Elle est adaptée aux freelances qui souhaitent structurer leur activité, générer un chiffre d’affaires élevé, qui ont des charges conséquentes (matériel, déplacements, représentation…) ou qui ont des ambitions de croissance (recrutement, sous-traitance, etc). De plus, les possibilités de versement des revenus sont plus nombreuses : salaire, dividendes, notes de frais, etc. 

Le freelance devient donc président de sa SASU : il est assimilé salarié (et non TNS), et bénéficie donc d’une fiche de paie pour sa rémunération.

✅ Les avantages de la SASU pour freelances :

  • Rémunération en salaire et/ou en dividendes : les présidents de SASU peuvent se verser un salaire, des dividendes ou les deux.
  • Des dividendes assujettis à la Flat Tax à 30% (12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux). Soit bien inférieur aux prélèvements sociaux d’un salaire classique (voir inconvénients ci-dessous).
  • Possibilité de maintenir son allocation chômage (ARE) avec une rémunération par dividendes. Notamment pour les freelances qui se lancent après une rupture conventionnelle.
  • Meilleure protection sociale : en cas de rémunération par un salaire, le régime assimilé-salarié permet au freelance-président de bénéficier des mêmes avantages qu’un salarié traditionnel concernant sa protection sociale.
  • La même retraite qu’un salarié classique : de même que pour la protection sociale, la retraite d’un président de SASU est (quasi) identique à celle du salariat habituel.
  • Une image plus professionnelle auprès de clients et partenaires
  • Pas de plafond de chiffre d’affaires : sky is your limit !

❌ Inconvénients de la SASU pour freelances :

  • Création complexe : statuts, immatriculation, publication, etc. Mieux vaut être bien accompagné à chaque étape, le plus souvent par un expert comptable.
  • Obligations comptables strictes : bilan annuel, comptes de résultat, TVA, AG d’approbation… là aussi, un expert-comptable est obligatoire.
  • Charges sociales très élevées sur la rémunération : jusqu’à 85% de la rémunération nette ! C’est le prix à payer pour bénéficier de la même protection sociale qu’un employé classique.
  • Qui dit dividendes, dit bénéfices. Qui dit bénéfices, dit impôt sur les sociétés… ! Il faudra donc appliquer l’IS avant de pouvoir vous verser vos dividendes. Soit double ration d’impôt avec la Flat Tax.

La SASU, pour qui ?

  • Les freelances expérimentés ou à fort potentiel de CA
  • Les freelances qui veulent optimiser leur revenu net à long terme
  • Les freelances qui souhaitent conserver l’ARE (allocation chômage) tout en démarrant une activité
  • ⚠️Les freelances qui n’ont pas peur d’une gestion rigoureuse, parfois complexe et souvent chronophage d’un point de vue administratif !

 

Micro-entreprise vs SASU en freelance : le comparatif

 

Micro-entreprise ou SASU en Freelance ? | Hightekers

 

Comment cumuler chômage et freelance avec une micro-entreprise ou une SASU ?

Toucher le chomage en micro-entreprise :

Vous pouvez cumuler l’ARE et les revenus de votre micro-entreprise, mais attention : France Travail déduira une partie de vos revenus mensuels.

Le mode de calcul est ainsi : en prestation de service, France Travail retranche 70% de votre CA à votre allocation habituellement perçue (en prenant en compte l’abattement habituel pour le calcul des charges).

Exemple :
– Vous touchez 2000€ de chômage mensuel.
– Vous facturez 1000€ de CA mensuellement avec votre micro-entreprise.
– France Travail prendra en compte un CA de 660€ = 1000€-(34% x 1000€).
– Puis France Travail vous versera un complément de chômage de 2000€-(70% x 660€) =1538€.
– Pour obtenir votre rémunération mensuelle finale, déduisez vos charges sociales de votre CA de 1000€, et ajoutez ce montant à votre allocation chômage.
– Déduisez enfin le montant de vos impôts sur le revenu sur votre rémunération de votre micro-entreprise. 

  • Si vous ne déclarez aucun revenu, vous conservez l’intégralité de l’ARE.
  • Bien noter que toutes les journées non indemnisées sont toujours décalées et reconduites dans le temps.
  • C’est un bon choix pour tester une activité tout en gardant un filet de sécurité.

Toucher le chomage en SASU :

Dans le cas d’une SASU, pour toucher le chômage, vous devez absolument ne  pas vous verser de rémunération pendant toute la durée d’indemnisation. Tant que vous ne percevez pas de salaire, vous pouvez conserver vos allocations chômage.

Vous devez ensuite opter pour une rémunération sous forme de dividendes (non considérés comme des revenus directs par France Travail.

Attention tout de même à bien prendre en compte le paiement de l’impôt sur les sociétés (IS à 15% puis 25%) puis de la Flat Tax (30%) pour le calcul final de votre rémunération. 

Exemple :
– Vous touchez 2000€ de chômage mensuel.
– Vous réalisez un bénéfice de 12 000€ l’année, soit 10 200€ après déduction de l’IS (12 000€-(12 000€ x 15%).
– Vous pouvez vous verser 7140€ sous forme de dividendes (10 200€ – (10 200€ x 30%), soit 595€/mois.
– Auxquels s’ajoutent l’intégralité de votre chômage. 

Attention : vous devez pouvoir vivre avec votre allocation chômage et/ou vos économies le temps de toucher vos premiers dividendes, généralement payés 1 ou 2 fois par an.

 

Comment choisir entre SASU et micro entreprise  ?

 

Quelques questions à se poser :

1. Quel est votre objectif de chiffre d’affaires (CA) à long terme ?
< 77 000 € : micro-entreprise idéale
>77 000 € : pensez SASU ou autre structure

2. Avez-vous de nombreuses charges (matériel, déplacements, restaurants…) ?
Si oui, la SASU est plus adaptée.

3. Souhaitez-vous embaucher ou investir ?
Si oui, la SASU est plus adaptée.

4. Quelle est votre priorité ?
– Simplicité ➝ micro-entreprise
– Optimisation ➝ SASU

5. Touchez-vous le chômage ?
Si oui, la SASU vous permet une meilleure optimisation du cumul

6. Avez-vous besoin de crédibilité ?
Pour travailler avec des clients grands comptes, la SASU est souvent préférable

 

Et s’il existait une alternative plus simple à la SASU ?

 

Créer une entreprise, gérer les obligations fiscales, suivre la comptabilité et la TVA, s’occuper de la facturation, des relances client, sans parler de tout l’administratif… autant d’éléments liés à la gestion d’entreprise qui freinent l’activité des freelances !

C’est là qu’intervient Hightekers, pour simplifier le quotidien des indépendants et leur éviter la création d’une entreprise !

Avec Hightekers :

  • Vous ne créez pas de société, ni micro entreprise, ni SASU.
  • Vous bénéficiez d’un contrat de travail à durée indéterminée (CDI), tout en gardant 100% de votre liberté : vous continuez de trouver et de choisir vos clients et missions.
  • Vous profitez des avantages des salariés sans ses inconvénients :
    Congés payés
    – Mutuelle santé premium
    – Retraite générale
    – Une prévoyance
    – Des fiches de paie mensuelles (idéales pour un prêt immobilier par ex).
    – On s’occupe de tout pour vous : facturation, relances, contrats clients…
    – Jusqu’à 65 % de votre chiffre d’affaires en net !

En résumé : vous restez freelance, vous profitez de tous les avantages du salariat, et vous n’avez plus à créer d’entreprise ni à gérer d’administratif !

 

Micro-entreprise, SASU ou… Hightekers ?

 

Le choix entre micro-entreprise et SASU dépend avant tout de votre profil, vos revenus, vos projets et votre tolérance administrative. En effet, si vous préférez vous concentrer sur vos missions plutôt que l’administratif, préférez une solution comme Hightekers.

  • La micro-entreprise est idéale pour commencer simplement, mais vous serez très vite limité.
  • La SASU est parfaite pour structurer et développer une activité ambitieuse, si vous avez le temps et le courage de gérer la complexité administrative.
  • Le modèle Hightekers est l’option la plus simple pour ceux qui veulent la liberté sans les contraintes juridiques et fiscales, tout en profitant d’un revenu optimisé !

Prenez le temps de réfléchir à votre statut pour votre activité freelance. Si vous cherchez un équilibre entre autonomie, sécurité et simplicité, alors Hightekers est probablement la solution la plus adéquate. 

 

SASU ou Hightekers ? Échanger avec un conseiller

Auteur
Camille
Coach Freelance & Mobilité Internationale
Camille, spécialiste du freelancing, accompagne les indépendants qui cherchent à développer leur activité en France ou à l'étranger. Basée dans la charmante ville de Lyon, elle utilise son expertise de la législation française et internationale pour mettre en relation les consultants qualifiés dans de nombreux domaines. Lorsqu'elle ne travaille pas, Camille est passionnée de randonnée dans les Alpes françaises et aime découvrir les librairies cachées dans les villes qu’elle visite.
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